Il est vrai qu’aujourd’hui, je passe moins de temps à jouer qu’auparavant. Néanmoins, j’entends régulièrement dans les médias et plus globalement dans mon quotidien « Il faudrait que les jeunes sortent leurs têtes des jeux vidéo, ça va les abrutir encore plus ! ». Et ça, ça m’énerve terriblement. Je vais vous expliquer pourquoi à mon sens, les jeux vidéo apportent bien plus qu’un divertissement.

Avant de débuter, faisons rapidement un point sur le panel de joueurs en France. Tout d’abord, il faut arrêter de penser que ce ne sont que des jeunes qui jouent aux jeux vidéo… En effet, la moyenne d’âge est de 35 ans ! Loin de l’image de l’adolescent qui reste enfermé dans sa chambre et que certains veulent pourtant faire porter aux jeux vidéo. Sachez également que les jeux vidéo ce n’est pas réservé qu’aux hommes. La répartition des joueurs est presque équitable : 44% de femmes et 56% d’hommes. Maintenant que ce cadre est posé, je vais reprendre mes explications.

J’en ai marre qu’on discrédite les jeux vidéo sans même réfléchir. J’en ai marre qu’on dise qu’ils rendent violents. J’ai ai marre d’entendre qu’ils renferment les gens sur eux même. Le jeu vidéo, ce n’est pas ça, mais comme d’habitude on va prendre une minorité de joueurs qui jouent peut-être trop et qui tombent alors dans l’addiction pour en faire un profil type. Combien de familles se retrouvent le week-end autour d’un jeu comme Wii Sport pour s’amuser ? Je ne compte plus les nombreuses heures que j’ai pu passer avec mes parents à jouer sur la NES à Mario ou bien à Tortues Ninja et c’était de vrais moments de partage. On rigolait, on passait du bon temps et on développait de nombreuses capacités malgré nous. Les jeux vidéo sont un moyen dingue de pouvoir développer ses réflexes et même certaines capacités cérébrales.

Les jeux vidéo permettent réellement de développer ses capacités cérébrales.

Aujourd’hui, le jeu permet de se sociabiliser. Lancez Singstar et tendez des micros aux joueurs, vous verrez que personne ne reste dans son coin. C’est un réel moment de partage. Le meilleur exemple à mon sens est le jeu Fifa. Le nombre de personnes qui se font des soirées sur le titre est impression et tout le monde passe un bon moment et surtout s’amuse, c’est aussi ça le jeu vidéo. Je ne vois pas dans ce cadre là en quoi cela coupe de la réalité par exemple, au contraire, non ? Je me souviens également de très nombreux moments de partage avec mes frères sur Nintendo 64 ou bien lors de combats sur des jeux Pokémon. Idem sur des jeux en ligne : nombreux sont les joueurs à apprendre à se connaitre sur des MMO puis ensuite à rencontrer ses camarades de jeux dans la vie réelle, qui deviennent alors des amis de tous les jours.

Pour moi, s’il y a un jeu au succès incroyable qui montre que les jeux vidéo peuvent également être une source directe d’apprentissage, c’est bien la licence « Programme d’entraînement cérébral du Dr Kawashima ». J’ai vu des gens de tous les âges, prendre leur Nintendo DS (et même parfois acheter la console rien que pour le titre), faire des multiplications quotidiennement et de nombreux exercices pour améliorer sa mémoire ou bien encore ses réflexes, tout en s’amusant. On oublie souvent que grâce aux jeux vidéo, on peut apprendre plein de choses de façon ludique. J’ai par exemple eu un coup de coeur énorme pour le jeu « Soldats Inconnus ». Celui-ci apprend pourtant de très nombreuses choses sur la première guerre mondiale et pourrait alors être un support d’apprentissage directement. Je voudrais également souligner l’esprit d’équipe que les jeux peuvent permettre de développer. Nombreux sont les jeux qui demandent de la coopération et dans ce cadre là, cela développe la coordination et l’esprit d’équipe.

Figurine de Mario qui lève les bras
J’adore Mario… Mais non, je ne suis pas encore devenu plombier !

Cependant, c’est comme tout. À grande échelle et à trop forte dose, ce n’est jamais bon. Évidemment qu’il peut y avoir de l’addiction, cela représente par contre une très petite minorité de joueurs. Par contre, il est devenu trop facile de remettre une quelconque faute sur les jeux vidéo et de dire à chaque acte de violence que cela est dû aux jeux. Navré de vous dire que j’ai joué à Mario depuis que je suis tout petit et qu’à l’heure actuelle, je ne suis pas plombier. Comme quoi…

Source des chiffres : Syndicat des Éditeurs des Logiciels de Loisirs